La caroline universelle
En 1200, l'Europe médiévale d'Occident possède donc son écriture universelle, avec, malgré tout, des styles différents selon les pays : les Italiens dessinent des lettres plus rondes, les caractères allemands sont plus anguleux et l'Angleterre préfère les lettres étroites.
C'est toujours cette écriture caroline que nous utilisons aujourd'hui, sous la forme de nos "bas-de-casse" 
ou minuscules.
C'est à la fin du XII° siècle que le clergé cède l'écriture aux laïcs. Déjà, les moines faisaient appel aux services d'artisans (parcheminiers, relieurs, enlumineurs). Les scribes s'organisent en guildes et ont pour clientèle la noblesse et la bourgeoisie (les marchands). Ils rédigent d'abord des documents officiels, puis des livres.
L'écriture sort enfin des domaines liturgiques et théologiques, pour s'intéresser à la philosophie, l'astrologie et l'astronomie, les mathématiques, la médecine, la cuisine et même les romans. On commence à écrire dans sa langue maternelle au lieu du latin : Dante et la Divine comédie , le Roman de la rose de Jean de Meung et Guillaume de Loris, la Chanson de Roland .
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